dimanche 6 février 2011

Ali Abidi précise à propos de l’ACT


«Aucun comité n’est légal s’il n’est pas élu selon les statuts en vigueur de l'association»

Nous avons reçu de Ali Abidi la précision suivante que nous publions in extenso :
Suite à une réunion tenue le 1er février 2011 par des cinéastes non-adhérents à l’Association des cinéastes tunisiens (ACT) à la maison de culture Ibn-Khaldoun de Tunis et qui a bénéficié de larges échos dans La Presse, surtout le 1er février et le 4 du même mois, je tiens à affirmer aux lecteurs du journal La Presse que tout ce qui a été «décidé», propagé et publié est non fondé et contraire aux dispositions des statuts de l’ACT et donc «nul et non avenu»
Je tiens ici, quand même, à répondre à plusieurs allégations publiées, ici et là, allégations qui ont touché la légalité de l’ACT et ont même atteint l’intégrité morale de la personne du président de l’ACT
Cette réponse se limite à dissiper les malentendus causés par les deux longs articles parus dans La Presse et susmentionnés. La vraie réponse sera contenue dans un «livre blanc» que l’ACT va publier prochainement sur les différentes problématiques du cinéma tunisien durant les vingt dernières années  et qui sera appuyé  par  des faits et des documents inédits.
Provisoirement, voici mes réponses en tant que président légal de l’ACT, réponses qui ne peuvent pas attendre la parution du « livre blanc » :
Concernant la prétendue démission, il n'en est rien. Et il ne démissionnera jamais. Il ne quitterai le comité directeur de l'ACT qu'à travers une assemblée générale dûment constituée et légalement convoquée.
Pour ce qui est des assemblées auxquelles l’ACT a appelé dans des journaux peu lus, et soi-disant sans mentionner ni le lieu ni la date, je rappelle que l'ACT a toujours appelé à ses assemblées générales selon le chapitre 4 de ses statuts, qui stipule que l'assemblée générale ordinaire ou extraordinaire est convoquée par la publication d'un communiqué dans un journal tunisien, quinze jours avant sa tenue. L'ACT a constamment respecté ce chapitre de ses statuts, en mentionnant, contrairement à ce qu’on dit, la date, l'heure, le lieu et l'ordre du jour. Par la suite, on a toujours passé des échos sur ladite assemblée, ici et là, selon les moyens et les opportunités. Une insertion, il ne faut pas l'oublier, peut aller jusqu'à 150 dinars, ce qui est au-dessus des moyens de l'ACT dont la subvention est de 4.000 dinars qu'on ne recevait pas, de surcroît, tous les ans
Le ministère de la Culture nous a privés depuis 1996, de notre local à Al Achouria et a fait main basse sur notre courrier. Nous avons alors transféré le siège social légalement et selon les statuts qui stipulent que le siège social de l'association peut être muté par simple décision du comité directeur, et qu'on doit en informer les autorités concernées, ce que nous avons fait. Le ministère de la Culture a même sanctionné la personne du président de l’A.C.T en le privant de son salaire, parce qu’il a assumé ses responsabilité de président de l'ACT, et publié un article critiquant l'illégalité de la commission d'aide à la production cinématographique de l’an 2000.
La privation de salaire et  les factures d'électricité et de gaz qu’il n’était  plus en mesure de régler, ont été à l'origine de l'asthme qu’il a contracté. Nous rappelons  que la «punition» que le président de l’A.C.T a subie de la part du ministère de la Culture de l'époque a été hélas saluée par les producteurs «ténors» du cinéma tunisien. Après, ce même ministère a commis l'irréparable en proposant au président déchu de changer la composition de la commission d'aide à la production en mettant à l'écart toutes les associations (A.C.T, F.T.C.C, A.T.P.C.C et même le syndicat des producteurs)

Et si l’on me demande pourquoi, je réponds parce que l'ACT a saisi le tribunal administratif, qui a annulé la tentative du ministre de la Culture de dissoudre le bureau légal de l’A.C.T. Encouragé par ces «ténors» en majorité producteurs, le ministère de l'époque a proposé un décret où il n'y a plus de représentants d'associations qui siègent à ladite commission.
Depuis, c'est le directeur du service cinéma qui propose les noms de ses membres. C'était la crise et bonjour les décisions personnelles… Certains de nos amis cinéastes ont surnommé cette mesure anti-démocratique de «décret Ali Abidi».
Ensuite les «ténors» de la production ont tué le syndicat des techniciens par la complicité d’un éternel premier assistant-réalisateur, qui «provoquait» des grèves contre les producteurs qui ne l'embauchaient pas et occultait l'illégalité des producteurs qui l'embauchaient; même s’ils ne payaient pas  la sécurité sociale et engageaient les techniciens sans contrat. L'ACT a résisté et c'est pour cela qu'on est parti en cabale contre elle et contre son président, souvent avec l'appui de responsables du ministère de la Culture. Mais l'ACT a tenu bon.
Aujourd’hui, on refait le même scénario pour la troisième fois…
Cette troisième fois n’a rassemblé que cent cinquante cinéastes au début de la réunion et n’ont été  que quarante ou cinquante durant le prétendu vote,  alors que les cinéastes sont au nombre de 2.000 environ.
Le nombre ne compte qu'en application des statuts. C'est-à-dire qu'on n'est pas légal ou légitime par tel ou tel autre nombre de présents mais en termes d'adhérents, c'est-à-dire ceux qui paient leurs cotisations statutaires…
Pour être légal, il faut faire la différence entre deux catégories de  cinéastes : des adhérents à l'ACT et des  non-adhérents.
Seuls les premiers ont le droit de statuer sur la marche de l'ACT. Mes collègues cinéastes qui étaient réunis à la MC Ibn-Khaldoun n'ont pas payé leur cotisation à l'ACT et, par conséquent, tout ce qu'ils prétendent avoir décidé n'a aucun effet sur l'association, ni sur son comité directeur qui est toujours le seul bureau légal.
 Pour nous, nous pensons qu’il faut qu’il y ait plusieurs associations. Mes collègues d'Ibn-Khaldoun peuvent, demain, demander la création de leur association. Aujourd'hui, c'est désormais, possible.
Enfin, ce qui compte, c'est ce qu'a fait l'ACT et elle a fait beaucoup… elle a milité… elle a milité … l’ACT a toujours été militante…
Le président de l’ACT  n’a jamais été reçu au palais de Carthage … il ne faisait qu’assister à la cérémonie de la journée de la culture… il n’a jamais été décoré par le président déchu… alors que ses détracteurs ont été décoré plusieurs fois
Pour ce qui est de l’argent de l’Etat, qui est l’argent du peuple tunisien, nous affirmons que certains parmi eux ont reçu l’argent de l’Etat pour faire des films… ils n’ont pas fait les films … et ils n’ont pas rendu l’argent de l’Etat…
Qui les protège ? et ceux qui monopolisaient les feuilletons de la télévision nationale avant l’arrivée de FEHRI…?... qui  les soutenait…?... En tout cas, l'ACT a décidé de soumettre ces dossiers à la commission d'enquête.

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